Définition
Comment se manifeste ce symptôme?
Un hoquet est un reflex incontrôlable et involontaire, similaire à la toux. Le diaphragme, ce muscle plat entre le thorax et l’abdomen, se contracte de manière spasmodique à intervalles irréguliers. Simultanément, les cordes vocales referment le larynx, ce qui arrête brusquement le flux d’air et provoque le fameux bruit du hoquet. La fréquence du hoquet peut varier de deux à 60 fois par minute.
Lorsque le hoquet survient de manière passagère et ne dure que quelques minutes, il fait plutôt rire mais peut également être désagréable. Des épisodes récurrents de hoquets sont rares mais peuvent être extrêmement perturbant pour les patients concernés. On parle de hoquet chronique lorsque le hoquet persiste pendant plus de deux jours. Une consultation médicale s’impose alors. Dans certains cas isolés, le hoquet peut durer plusieurs mois voire années, ce qui désespèrent les patients. Un hoquet permanent perturbe fortement la qualité de vie.
Les conséquences d’un hoquet permanent sont:
- Incapacité de manger ou de boire, accompagnée d’une perte de poids et de déshydratation
- Troubles de l’élocution, élocution hachée
- épuisement, peurs, dépression
- Isolation sociale
- Troubles du sommeil: le plus souvent, le hoquet disparaît pendant le sommeil mais rend l’endormissement plus difficile
- douleurs (maux de gorge, douleurs thoraciques ou abdominales, contractions douloureuses des muscles de la déglutition et de la respiration)
- OEsophagite (inflammation de l’oesophage)
- Arythmies rares
Troubles concomitants probables: perte de poids, douleurs thoraciques, douleurs abdominales, maux de gorge, fatigue, peur, palpitations
Quelles sont les maladies qui causent ce symptôme?
Dans la grande majorité des cas, le hoquet est bénin et de courte durée. Le plus souvent, il s’agit d’une irritation passagère de l’estomac ou du nerve diaphragmatique (nerf phrénique). Il est rare qu’une maladie physique soit à l’origine du hoquet. Il est parfois impossible de trouver la cause du hoquet.
Causes d’une irritation passagère de l’estomac ou du nerf phrénique:
- Repas/boissons très froids ou très chauds
- Repas épicé
- Repas exubérant
- Manger ou boire trop rapidement
- Consommation en grandes quantités de boissons gazeuses
- Consommation d’alcool ou de tabac
- Air avalé dans l’estomac
- Influences psychiques comme la peur, le rire, l’excitation, la nervosité ou le stress
- grossesse
- effets indésirables médicamenteux
- hyperventilation
Causes physiques du hoquet
- reflux gastro-oesophagien (brûlures d’estomac)
- ulcère gastro-duodénal
- inflammation du thorax ou de l’abdomen (p.ex. une pneumonie ou un abcès du diaphragme)
- Krebserkrankungen der Verdauungs- oder Atemorgane: Halstumor, Speiseröhrenkrebs, Lungenkrebs
- Après une intervention chirurgicale du cou, du thorax ou de l’abdomen
- AVC
- Sclérose en plaque
- Corps étranger dans le tympan
- Tumeur cérébrale
- encéphalite
- traumatisme crânien
S'aider soi-même
Quand faut-il consulter?
Souffrir occasionnellement d’un hoquet est normal et se manifeste auprès de chacun d’entre nous. Toutefois, un hoquet persistant pendant plus de deux jours ou à récurrence fréquente devrait être examiné lors d’une consultation médicale.
Quel médecin consulter?
- Médecin de famille (généraliste)
- Internist
- Gastroenterologe
- Neurologe
- Otorhinolaryngologue (ORL)
[Lien]
Examens médicaux
Pour pouvoir se faire une idée des troubles actuels et des causes possibles, le médecin interroge tout d’abord le patient en relevant ses symptômes et ses antécédents médicaux (anamnèse), puis fait un examen physique (inspection, palpation, auscultation, percussion, examens de fonction, etc.). Par la suite, d’autres examens médicaux supplémentaires peuvent être nécessaires.
Relever les troubles actuels et les antécédents personnels du patient (anamnèse)
- Questions relatives au hoquet-même: depuis quand, facteurs déclencheurs probables, hoquet pendant le sommeil, épisodes antérieures de hoquet, qu’est ce qui a apporté une amélioration du hoquet dans le passé, etc.
- Troubles concomitants (voir ci-dessus)
- Maladies sous-jacentes et antécédents médicaux, y compris les interventions chirurgicales
- allergies
- Prise de médicaments
- hygiène de vie, aspects sociaux et professionnels
- habitudes: alimentation, sommeil, stimulants (café, alcool, tabac, drogues), stress, etc.
Examen physique
Un examen complet de la tête, du cou et de l’abdomen est nécessaire. De plus, une auscultation des poumons et du coeur, ainsi qu’un examen neurologique incluant la fonction des réflexes sont au programme.
Examens complémentaires/particuliers:
- analyses sanguines
- électrocardiographie (ECG)
- échographie abdominale
- laryngoscopie
- gastroscopie
- radiographie pulmonaire
- scanner (tomodensitométrie) ou IRM (Imagerie à résonance magnétique)
Traitement médical
Le traitement médical du hoquet dépend de sa cause. Cependant, il est fréquent qu’aucune cause ne soit trouvée.
Traitement de la maladie sous-jacente
Si une maladie sous-jacente telle qu’une infection (p.ex. abcès du diaphragme) ou une tumeur est à l’origine du hoquet, il conviendra en premier lieu de traiter ceci.
"Remèdes de grand-mère" pour se débarrasser d’un hoquet
Pour se débarrasser d’une crise aiguë de hoquet, il existe quelques techniques de respiration ou d’autres méthodes permettant une stimulation du pharynx. En font partis: retenir sa respiration, tousser, respirer dans un sac, replier les jambes, gargariser, boire de l’eau glacée, tirer sur la langue ou manger un morceau de sucre. Il existe une multitude d’autres méthodes n’ayant pour autant jamais été prouvées scientifiquement mais pouvant toutefois aider à se débarrasser du hoquet. Le plus important est la distraction du patient pour que le diaphragme se décontracte et que le hoquet disparaisse.
Traitement médicamenteux
Si aucune maladie traitable n’est à l’origine d’un hoquet chronique ou que les méthodes conseillées ci-dessus n’apportent pas le résultat désiré, l’utilisation de médicament peut aider à se débarrasser d’un hoquet. Une multitude de substances sont appliquées, notamment les myorelaxants (médicaments à effet décontractant sur les muscles), les antiacides ou les favorisant la vidange rapide de l’estomac, des antiépileptiques ainsi que des neuroleptiques ou des préparations à base de cortisone (à effet anti-inflammatoire).
Mesures chirurgicales
Des interventions chirurgicales, tel que le blocage du nerf du diaphragme, sont possibles mais rarement nécessaires.
Autres possibilités thérapeutiques
- acuponture
- hypnose
- psychothérapie