Ebola au Congo : voilà à quel point cette maladie infectieuse est dangereuse

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Source: TCS Info Feed

Le nombre de cas d'Ebola a augmenté rapidement au cours des derniers mois. Actuellement, plus de 1000 décès par Ebola sont enregistrés au Congo et le virus se propage. La situation actuelle en matière de sécurité dans la zone touchée rend difficile l'aide et la maîtrise de la maladie.

Les réponses les plus importantes à cette maladie dévastatrice par l'Office fédéral de la santé publique :

Qu’est-ce que Ebola ?
Il s’agit d’une maladie provoquée par le virus du même nom. Ce dernier est proche du virus de Marburg et appartient à la même famille des Filoviridae. Cette maladie, qui débute souvent par des symptômes non spécifiques, semblables à ceux d’une grippe, peut dégénérer en une forme sévère et s’accompagner de saignements (raison pour l’ancienne désignation « fièvre hémorragique à virus Ebola »).

Où trouve-t-on les agents pathogènes de la maladie ?
Les virus Ebola transmissibles à l’être humain n’ont dans le passé été isolés qu’en Afrique subsaharienne. Les Etats touchés étaient la Côte d’Ivoire, le Gabon, la Répu-blique démocratique du Congo, le Congo, le Soudan et l’Ouganda. Depuis l’épidémie survenue en 2014, la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone font également partie des pays touchés. Des cas d’infections importés ont auparavant été recensés aux Etats-Unis et aux Pays-Bas en 2008, ainsi qu’au Nigeria, au Sénégal, au Mali, en Espagne et de nou-veau aux Etats-Unis en 2014.

Quels sont les symptômes caractéristiques de la maladie à virus Ebola?
Le temps d’incubation varie de 2 à 21 jours (entre 4 et 10 jours dans la plupart des cas). La maladie se déclare par une poussée de fièvre subite, des malaises, une ex-trême faiblesse, des maux de tête, des douleurs articulaires, des courbatures et une pharyngite. Les douleurs musculaires sont également caractéristiques, notamment au niveau du dos. S’ensuivent des vomissements, des diarrhées et des maux d’estomac. Pouvant provoquer de forts troubles de la coagulation, la maladie entraîne alors des saignements au niveau des gencives, du tractus gastro-intestinal, des points d’injec-tion ou sous la peau. Entre le cinquième et le septième jour, une éruption cutanée ca-ractéristique peut se déclarer, accompagnée de vésicules. L’insuffisance hépatique et rénale peut également survenir au cours de l’infection. Sept à seize jours plus tard, le patient peut succomber de la maladie suite à d’importantes pertes de sang ou à un collapsus circulatoire. Le taux de mortalité varie en fonction de la souche du virus Ebola et des possibilités de prise en charge.

Quelles sont ses différentes phases ?
Les premiers symptômes ? fièvre, maux de tête, douleurs musculaires, fatigue et irri-tation de la gorge ? peuvent apparaître de façon soudaine entre deux et 21 jours après la contamination. D’autres signes apparaissent ensuite tels que diarrhées, vo-missements, éruption cutanée et, éventuellement, saignements des muqueuses (p. ex. hémorragies du tractus gastro-intestinal ou du tractus génital). La progression de la maladie atteint souvent en premier le fonctionnement du foie et des reins, et de nombreux patients décèdent peu de temps après d’une défaillance des organes vi-taux ou d’un choc cardio-respiratoire. La part d’infections mortelles varie. Dans le cas de l’épidémie qui sévit actuellement en Afrique de l’Ouest, elle est d’environ 50 %.

Comment peut-on attraper Ebola ?
Premièrement, le virus ne peut se transmettre entre humains qu’à partir du moment où une personne infectée présente les symptômes de la maladie. Deuxièmement, la contamination se fait uniquement par les fluides corporels, à savoir : le sang, les vo-missures, les selles, la salive, l’urine, la sueur, le sperme. Il faut donc qu’il y ait un contact physique direct. Important : Ebola ne se transmet pas aussi simplement qu’un rhume ou une grippe. De même, les éternuements et la toux ne sont pas des symptômes typiques de la maladie. Selon l’état actuel des connaissances, la transmission ne peut pas se faire par simple voie aérienne.

Peut-on être infecté par le virus Ebola avec des denrées alimentaires ou d’autres marchandises provenant d’Afrique ?
Il n’y a en principe pas de danger avec les denrées alimentaires et autres marchan-dises en provenance d’Afrique de l’Ouest entrées légalement en Suisse. Le virus Ebola ne survit pas longtemps sur les surfaces, que ce soit sur des aliments ou sur des objets.

De quelle manière diagnostique-t-on la maladie ?
Tout cas suspect d’infection doit d’abord être examiné par un médecin. Ce dernier pose son diagnostic en se fondant sur le dossier du patient et en tenant compte d’un éventuel séjour dans une zone touchée. Seuls les résultats de laboratoire sont à même de confirmer définitivement un diagnostic clinique et épidémiologique; et seuls quelques laboratoires spécialisés dont les normes de sécurité sont suffisamment éle-vées sont en mesure de détecter le virus Ebola.

Comment peut-on inactiver les virus Ebola ?
Important : toutes les désinfections doivent être effectuées exclusivement par du per-sonnel spécialement formé à cet effet. Les surfaces de la chambre du patient et ses objets personnels doivent être traités avec des désinfectants chimiques. Les vête-ments tachés de sang ou d’autres sécrétions corporelles provenant de personnes at-teintes de la maladie à virus Ebola doivent être chauffés à haute température dans une machine sous pression ou brûlés. Les virus pouvant survivre jusqu’à cinq jours dans du sang séché et ainsi rester contagieux, la désinfection s’impose même après plusieurs jours. Pour le nettoyage des mains et de la peau, l’eau et le savon suffisent, des désinfectants contenant de l’alcool également.

Est-ce que les personnes atteintes d’Ebola pourraient être prises en charge dans les hôpitaux suisses ?
En principe, les patients souffrant d’Ebola pourraient être prises en charge dans les grands hôpitaux suisses car ceux-ci disposent des chambres d’isolement nécessaires et du personnel médical compétent. De plus, ces chambres d’isolement ont aussi vocation à accueillir d’autres cas / des patients atteints de maladies graves, et pourraient donc être déjà occupées. D’où l’importance cruciale de la coordination. L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a la possibilité, d’entente avec les cantons, d’adresser les patients aux hôpi-taux appropriés disponibles.

Source : Office fédéral de la santé publique OFSP.

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