La calcification des artères : un danger silencieux qui réside dans le sang

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Source: TCS Info Feed

Au fond, la calcification des artères est un processus normal lié à l’âge. En combinaison avec un mode de vie peu saine, avec des valeurs de cholestérol trop élevées, une hypertension, la fumée, un surpoids ou une pratique trop faible de mouvements, il est néanmoins possible qu’elle provoque des conséquences dangereuses, comme des crises cardiaques, des attaques cérébrales, des troubles de la circulation sanguine dans les jambes ou des faiblesses des reins.

Notre expert sur ce sujet est le Professeur Dr med. Hans-Peter Kohler.

La prise de l’âge présente des signes visibles comme des rides et des pattes d’oies plus nombreuses, des articulations plus raides. De la même manière, l’âge marque son passage sur les voies de la circulation du sang. Là, elle provoque une calcification accrue et un resserrement des artères (les vaisseaux qui portent le sang depuis le cœur au reste du corps). L’intérieur des parois de ces artères voit s’accrocher ce que l’on appelle des plaques : des dépôts de lipides sanguins (cholestérol), des acides gras, de petites quantités de calcaire, du collagène (tissu conjonctif) et des protéines spécifiques.

C’est ainsi que les artères se rétrécissent et qu’elles perdent en élasticité. En conséquence, il est possible que l’acheminement du sang dans le cœur, le cerveau, dans les jambes puisse être perturbé, voire qu’une obstruction complète soit constatée (infarctus) - cela si les plaques se détachent des parois des artères et qu’elles bouchent entièrement le trajet du sang dans un vaisseau sanguin (sous la forme de caillots). La calcification des artères ou artériosclérose est, dans de nombreux pays, la cause première de maladies cardiovasculaires dangereuses ou même parfois mortelles.

Différents facteurs de risques
La calcification des artères est en fait une partie du vieillissement naturel et ne doit absolument pas nécessairement mener à des maladies dangereuses. Si l’on suit un mode de vie saine, les chances sont importantes qu’il n’y ait pas de conséquences néfastes pour la santé de ce côté-là. Certains facteurs de risque peuvent néanmoins favoriser la formation de plaques de telle manière à ce que la santé est influencée de manière permanente et sur le long terme.

Les facteurs de risques en question sont les suivants : prédisposition génétique, forte teneur en cholestérol du sang, taux de sucre élevé dans la formule sanguine (diabetes mellitus), hypertension, fumée, surpoids, manque de mouvements et le sexe ; les hommes sont nettement plus souvent touchés et cela plus tôt que les femmes. Les patients présentant ces risques devraient donc être régulièrement dépistés pour l’hypertension, le diabète et de forts taux de cholestérol. Car détecter ces affections le plus tôt possible permet de procéder aux traitements nécessaires à temps, de préconiser l’arrêt de la fumée, de maigrir ou de bouger plus et plus souvent.

Des symptômes diversifiés
La calcification des artères intervient déjà à partir d’un âge relativement jeune et se développe le plus souvent sans qu’on ne la remarque sur plusieurs années voire sur plusieurs décennies. Ce n’est le plus souvent qu’au moment où le resserrement des artères est déjà très important que les symptômes se déclarent. L’artériosclérose peut en principe intervenir dans toutes les parties du système circulatoire du sang et peut donc provoquer des situations très différentes d’un cas à l’autre. L’une des conséquences fréquentes est une maladie coronarienne du cœur, mais une angina pectoris (angine de poitrine, qui présente une sensation d’étroitesse dans la cage thoracique) ou un infarctus – dans le pire des cas - peuvent aussi se déclencher sans crier gare.

Si le flux sanguin est perturbé dans l’artère carotide, cela peut provoquer des vertiges, des troubles de la mémoire ou même une attaque cérébrale. Des artères des jambes et du bassin encombrées peuvent être à l’origine de perturbations de la circulation sanguine et provoquer des douleurs dans les jambes ou une artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI, aussi appelée « claudication intermittente ») ; cette maladie signifie que les trajets que les personnes concernées peuvent encore parcourir sans ressentir de douleurs devient toujours plus courts – dans les cas les plus extrêmes, cela peut mener à l’amputation de doigts de pieds, voire même parfois de la jambe à partir du mollet.

En tenant compte des mesures actuelles que l’on peut prendre, autant en termes de diagnostic que de thérapies, cette issue peut le plus souvent être évitée. Une artériosclérose dans les vaisseaux autour ou dans les reins a souvent comme conséquence que la pression artérielle augmente, la fonction rénale est diminuée et il est possible d’être à risque d’une insuffisance rénale.

Diagnostic d’une telle calcification
Les personnes faisant partie des groupes à risque d’artériosclérose cités ci-dessus devraient se faire dépister régulièrement par un médecin au plus tard à partir de l’âge de 50 ans. Même si l’on est plus jeune, cela vaut la peine de laisser contrôler sa pression sanguine tout comme les teneurs en lipides sanguins (check-up). Il est aussi intelligent de se rendre chez un médecin en cas de douleurs thoraciques, douleurs à la tête, troubles de la vision, vertiges ou douleurs dans les jambes lors de la locomotion.

À part une enquête sur l’historique des maladies d’une personne en particulier, de l’évaluation du risque de contracter la maladie, des examens corporels et des analyses sanguines, il est aussi utile de procéder à des examens plus poussés au moyen d’ultrasons, de tomographie à résonnance magnétique ou assistée par ordinateur pour établir un diagnostic aussi précis que possible. Dans tous les cas, il est nécessaire de procéder à un électrocardiogramme (ECG) à l’effort. Une angiographie (radiographie améliorée au moyen d’un agent de contraste) peut rendre visibles les bouchons dans les artères.

Médicaments ou opération
Si l’artériosclérose est détectée au début de la maladie, les dommages aux vaisseaux sanguins peuvent encore partiellement être traités pour qu’ils se résorbent au moins partiellement, sinon l’on peut encore avoir une influence positive sur la durée de la progression. Ceci est atteint au mieux en excluant les facteurs de risques et par l’adoption d’un mode de vie saine.

De plus il est tout à fait valable de traiter les maladies accompagnant l’artériosclérose : des médicaments pour la liquéfaction du sang doivent pouvoir éviter les caillots de sang ; pour la baisse du taux de cholestérol, le traitement de l’hypertension et une régulation optimale du taux de sucre dans le sang en cas de diabète, il existe des médicaments adéquats et efficaces. Ceux-ci ne provoquent pas la disparition complète des dépôts sur les parois des artères, mais ils agissent contre les maladies qui renforcent les risques de l’artériosclérose.

Si la thérapie conservatrice n’a pas les effets escomptés, si les modifications des parois artérielles sont trop étendues ou trop avancées, alors il y a un risque de complications telles que crise cardiaque ou attaque. Dans ce cas, il est indiqué de procéder à de la chirurgie ou à des thérapies plus invasives.

Ainsi, les artères rétrécies peuvent être « élargies » au moyen d’un petit ballon introduit dans le vaisseau sanguin au moyen d’un cathéter, dans tous les cas, l’on procède à la pose d’extenseurs des artères (stents) pour maintenir l’élargissement. Pour contourner le vaisseau obstrué, il est aussi possible de procéder à un « bypass ». Ces techniques peuvent être appliquées aussi bien si les vaisseaux malades du cœur ou les artères périphériques sont bouchés par des maladies qui obstruent les artères.

Pour les sources et plus d’informations : www.inselgruppe.ch



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Ces informations se veulent des indications sommaires et ne doivent pas représenter la seule base pour des décisions liées à votre état de santé. Consultez votre médecin ou votre pharmacien en cas de question médicale. Une recherche sur internet ne remplace pas une consultation par un professionnel.

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