Faut-il immédiatement un « rappel contre le variant africain » ?
29.11.2021
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Dans le cadre de l’assouplissement général des mesures, les piscines en plein air et couvertes rouvrent également. Quel est le risque de contracter le coronavirus ? Le TCS MyMed fournit des informations.
En Suisse, les habitants aiment se baigner dans des piscines en plein air / couvertes, des piscines naturelles ou des lacs et des rivières. Le SARS-CoV-2 peut théoriquement se retrouver dans l’eau à cause de nageurs infectés. Le fait est que la principale voie de transmission du virus est, selon l’OFSP, la transmission directe par des gouttelettes et des aérosols contenant le virus.
Le Prof. Dr Johannes Bogner conseille de garder ses distances également dans l’eau
D’après le Prof. Dr Johannes Bogner, chef du département d’infectiologie à l’Université de Munich, il existe non seulement un risque de contracter le virus sur la pelouse, mais aussi dans l’eau ; ce même en observant une distance de 2 m avec les autres nageurs. Le contexte : dans de nombreux cas, les virus SARS-CoV-2 sont transmis par des gouttelettes microscopiques appelées aérosols. Monsieur Bogner estime qu’il n’est pas correct de penser que l’eau chlorée protège contre l’infection du corona. « La concentration de chlore dans les piscines publiques n’est en aucun cas suffisante pour neutraliser le virus », prévient l’infectiologue et ajoute : « Si vous voulez vraiment vous protéger efficacement, vous devez garder vos distances et porter un masque. Évidemment, cette combinaison est impossible dans l’eau. Je vous conseille donc de continuer à éviter les lacs et piscines bondés ! »
Ne pas se baigner en cas d’infections respiratoires ou de diarrhée
L’infectiologue poursuit son explication : « Nous déplaçons l’eau lorsque nous nous baignons. Les nuages d’aérosols qui sont créés dans ce processus peuvent s’étendre sur plusieurs mètres et rester dans l’air que nous respirons. À cet égard, une infection est tout à fait possible pendant la baignade. » En principe, les personnes souffrant d’infections des voies respiratoires ou de diarrhée ne devraient pas se baigner afin de ne pas mettre les autres en danger. En outre, il ne faut pas non plus sous-estimer le danger d’infection lors de randonnées : « Même si beaucoup de gens peuvent trouver cela pénible : il est préférable de porter un masque sur des chemins étroits ou des sentiers forestiers », recommande Johannes Bogner.
L’OMS ne croit pas à la transmission dans l’eau
Les études n’ont pas encore précisé si l’infection est réellement possible par l’eau. Selon l’OMS, il n’existe pas encore d’indications à ce sujet : « Le SARS-CoV-2 est similaire dans sa morphologie et sa structure chimique à d’autres virus du corona pour lesquels l’eau n’est pas une voie de transmission pertinente. » Le Centre américain pour le contrôle et la prévention des maladies estime également qu’il n’y a pas de preuve comme quoi le virus du corona se transmettrait à l’homme par l’eau des piscines, à condition que les mesures habituelles de traitement de l’eau et d’espacement soient en place. En outre, la probabilité d’infection est très faible en raison des effets de dilution dans de grandes quantités d’eau.
Attention aux étangs de baignade biologiques et ordinaires
Ceux qui fréquentent les piscines avec traitement biologique, comme les étangs de baignade biologiques et ordinaires, devraient être plus attentifs. Selon les experts, ils ne contiennent pas de désinfectants. Il existe donc un certain risque d’infection dans ces bains, ce qui doit généralement être signalé aux baigneurs sur place. Le coronavirus est également détectable dans les eaux usées qui n’ont pas encore été traitées. Cependant, il n’est pas encore certain que ces quantités soient réellement suffisantes pour une infection.
