Hyperventilation (surventilation, dyspnée nerveuse, syndrome d’hyperventilation)

Source: TCS MyMed

L’hyperventilation signifie littéralement «respirer trop». Elle n’est souvent pas l’expression d’un défaut physique, mais une réaction au stress ou à l’anxiété. Il en résulte un déséquilibre dans l’organisme qui peut provoquer divers troubles. Les femmes âgées de 15 à 40 ans sont particulièrement concernées. Il existe des crises aiguës, mais aussi une forme chronique.

Définition

Lors d’une hyperventilation, on respire plus vite et/ou plus profondément que nécessaire. Cela fait baisser la teneur en dioxyde de carbone du sang, ce qui augmente le pH et déclenche de nombreux symptômes. Contrairement à l’effort ou à l’altitude, il n’existe pas ici de véritable manque d’oxygène, mais une régulation perturbée de la respiration.

Signes d’alerte importants:

  • Dyspnée brutale avec respiration rapide et profonde
  • Picotements (surtout autour de la bouche, des mains, des pieds)
  • Crampes musculaires (par ex. mains crispées – « position en main de poulet »)
  • Vertiges, oppression thoracique, sentiment de panique

Symptômes

Crise aiguë:

  • Dyspnée malgré une respiration intense
  • Vertiges, sensation de tête vide
  • Picotements aux mains, pieds, bouche
  • Crampes musculaires (main de poulet, bouche en carpe)
  • Palpitations, oppression thoracique
  • Anxiété, panique

Hyperventilation chronique:

  • Fatigue, épuisement
  • Troubles du sommeil
  • Difficultés de concentration
  • Irritabilité, humeur dépressive
  • Troubles gastro-intestinaux (par ex. ballonnements)

Évolution:

L’hyperventilation peut survenir par crises (aiguë) ou de façon durable (chronique). Une crise aiguë disparaît généralement rapidement lorsque la respiration se calme. La forme chronique est plus difficile à identifier car les symptômes sont peu spécifiques.

Causes – Quelles maladies peuvent en être responsables?

La cause est le plus souvent psychique, liée au stress, aux troubles anxieux, aux attaques de panique ou à des émotions intenses. Plus rarement, une maladie physique en est responsable: embolie pulmonaire, pathologie cardiaque, déséquilibre métabolique (par ex. diabète) ou hyperthyroïdie.

Symptômes concomitants / complications

Pour les personnes concernées, les symptômes paraissent souvent menaçants, bien qu’ils soient généralement bénins lorsqu’ils sont d’origine psychogène. Les crampes musculaires proviennent d’une baisse du calcium sanguin liée aux modifications biochimiques. Rarement, une syncope peut survenir. Dans la forme chronique : fatigue, irritabilité, troubles du sommeil.

Autotraitement & premiers secours

En cas de crise:

  • Rester calme (la panique aggrave les symptômes)
  • Se mettre dans un environnement tranquille
  • Respirer lentement: expirer consciemment (par ex. frein labial)
  • Respirer dans ses mains ou dans un sac en papier (uniquement si l’origine organique est exclue!)
  • S’asseoir droit, appuyer les bras (position du cocher)

À long terme:

  • Techniques de relaxation (par ex. training autogène, méditation)
  • Gestion du stress
  • Activité physique régulière
  • Exercices respiratoires conscients

Signes d’urgence / d’alerte

 Appeler immédiatement un médecin si:

  • c’est la première fois que les symptômes apparaissent,
  • s’y ajoutent douleurs thoraciques intenses, syncope ou confusion,
  • la dyspnée persiste malgré l’apaisement,
  • fièvre, saignements ou maladies graves connues (cœur, poumons, diabète) sont présents,
  • la peau devient bleuâtre,
  • la crise dure plus de 20 à 30 minutes.

Quand consulter un médecin et quel spécialiste?

En cas de premiers symptômes ou de tableau incertain, une consultation médicale est toujours nécessaire. En cas de crises répétées ou d’impact marqué sur la vie quotidienne, une évaluation est indiquée. Le médecin pourra écarter une cause organique et proposer une aide ciblée en cas de cause psychique.

Spécialistes compétents:

  • Médecin de famille: premier contact
  • Pneumologue: suspicion de maladie respiratoire
  • Cardiologue: symptômes cardiaques
  • Neurologue: suspicion de pathologie neurologique
  • Psychothérapeute: troubles anxieux ou panique

Examens médicaux (diagnostic)

  • Anamnèse: symptômes, déclencheurs, antécédents
  • Examen clinique: fréquence respiratoire, cœur, poumons
  • Analyses sanguines: CO₂, pH, électrolytes
  • ECG, tests de fonction pulmonaire, radiographie si besoin
  • Exclusion d’autres pathologies (infarctus, embolie, infection)
  • Parfois test de provocation (hyperventilation contrôlée)

Objectif: écarter une maladie grave avant de poser le diagnostic d’hyperventilation psychogène.

Traitements / options thérapeutiques

Dans les cas psychogènes: information, exercices respiratoires, psychothérapie si nécessaire. La thérapie respiratoire ou de relaxation (par ex. relaxation musculaire progressive, yoga) est efficace. Les médicaments sont rarement requis. En cas de cause organique, le traitement de la maladie sous-jacente prime.

Évolution & pronostic

L’hyperventilation d’origine psychique est généralement bien contrôlable. Avec un entraînement ciblé et parfois un soutien psychothérapeutique, les crises peuvent souvent être totalement évitées. Non traitée, la perturbation peut devenir chronique.

Prévention

Si cause psychique:

  • Réduire le stress, éviter la surcharge
  • Se détendre régulièrement (par ex. méditation, yoga)
  • Entraîner des techniques respiratoires (par ex. respiration abdominale)
  • Identifier et gérer les situations déclenchantes
  • Psychothérapie en cas d’anxiété/panique

Si cause physique:

  • Traiter rigoureusement la maladie sous-jacente (par ex. asthme, pathologie cardiaque)
  • Mode de vie sain (arrêt du tabac, activité physique, alimentation équilibrée)
  • Vaccinations (par ex. grippe, pneumocoque)

L’hyperventilation est le plus souvent bénigne, mais angoissante. Elle peut signaler une souffrance psychique ou physique. Il est important d’en rechercher la cause et de savoir comment réagir en situation aiguë. Une consultation précoce rassure et ouvre la voie à des traitements efficaces.

Ces informations se veulent des indications sommaires et ne doivent pas représenter la seule base pour des décisions liées à votre état de santé. Consultez votre médecin ou votre pharmacien en cas de question médicale. Une recherche sur internet ne remplace pas une consultation par un professionnel.

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